La Red Bull Air Race – Partie 1

Des avions qui filent à 370 km/h à 25 mètres du sol, une précision de quelques centimètres, une accélération de 12G, des slaloms, des boucles, des contournements et un chronomètre… Tels sont les ingrédients de la Red Bull Air Race que je vous propose de découvrir autour d’une série d’articles agrémentés de photos réalisées à Cannes.

Un championnat du monde de course aérienne

La Red Bull Air Race est donc un ensemble de courses aériennes où s’affrontent 14 équipes utilisant chacune un avion pourvu du même moteur. 8 courses composent le championnat qui se déroule à travers le globe. La course a toujours lieu au-dessus d’un plan d’eau, que ça soit la baie d’une ville côtière ou un grand lac. Ainsi, pour cet article, nous nous focaliserons sur l’épreuve de Cannes de l’édition 2018… qui, malheureusement, fût la dernière édition complète.

Avion de la redbull air race

Le principe de la course est assez simple : les pilotes réalisent un parcours balisé par des piliers gonflables. Afin de les classer, ils sont chronométrés et doivent donc réaliser le meilleur temps possible. Mais il ne s’agit pas de simplement passer devant les piliers, ils doivent également tenir des positions et altitudes particulières pour chaque type de pylône comme nous allons le voir.

Pylônes gonflable de la course

​Une précision d’horloger à la vitesse du TGV

Ainsi, pour le slalom l’avion doit être parfaitement à la verticale, cockpit orienté vers le pilier devant lequel il est en train de passer :

Entrée dans le slalom
Passage du second pylône
Passage du dernier pylône

Comme vous pouvez le voir, les ailes de l’appareil sont parfaitement droites. Par ailleurs, le pilote doit maintenir l’appareil entre les marques rouges supérieures et inférieures et aligner le cockpit sur la marque centrale… Et l’espace entre les marques extrêmes correspond exactement à la longueur des ailes de l’avion (on parlera d’envergure de l’avion)… On peut dire que respecter ces marques n’est ni plus ni moins que du grand art !... Imaginez-vous rouler à 370 km/h sur l’autoroute (bonjour les amendes…) et devoir passer la barrière de péage à cette vitesse… C’est exactement ce que font ces pilotes, les radars en moins !

Et la position de l’avion est d’autant plus importante que si le pilote ne passe pas le pylône parfaitement à la verticale, il obtient une pénalité. S’il ne passe pas entre les marques rouges et le cockpit parfaitement au centre, il a également une pénalité.

Une fois le slalom passé, le pilote vole à travers la porte. Lorsqu’il la passe, le pilote doit maintenir ses ailes à l’horizontale et se placer au niveau de la marque centrale.

Passage de porte

Là encore, une erreur de positionnement ou d’alignement et le pilote reçoit une pénalité… La précision se joue à moins d’un mètre !

Puis vient le virage. Comme pour le slalom, le pilote se met à la verticale, parfaitement centré, et vire en tirant sur le manche.

​Une accélération équivalente à une fusée au décollage

Plutôt impressionnant quand même… Mais le plus dur se situe à la fin du parcours qui se termine par un piqué à la verticale et un retournement lors duquel le pilote subit une accélération allant jusqu’à 12G. Il ressent alors 12 fois la masse de son propre corps. Ce retournement intervient, car le pilote est, à ce moment de la course, dos à la porte d’arrivée. Il doit donc faire un demi-tour le plus rapidement possible après avoir atteint une certaine altitude fixée par le règlement. Il redescend alors en piquer pour remettre l’appareil à plat et passer la porte à mi-hauteur, parfaitement horizontale… Et tout ceci sans compter que s’il dépasse 12G, le pilote est disqualifié et l’appareil inspecté : la sécurité avant tout. Pourquoi la limite de 12G est-elle une difficulté ? Parce que lors de cette boucle, les pilotes atteignent très facilement les 11,5G ! La marge d’erreur est donc très faible…

Passage de la dernière porte
Piqué vertical
Redescente finale
Passage de la ligne d'arrive

Et c’est ainsi que se termine la première partie de la série d’articles dédiés à la Red Bull Air Race. Je vous laisse donc avec la lune accompagnant un des parachutistes de l'équipe Red Bull.

Le parachutiste et sa lune

Si une photo de cette série vous plaît, n’hésitez pas à me contacter ! 🙂

Passionné d’aviation et sur le point de vous marier ? Toutes mes félicitations ! N'hésitez pas à découvrir mon approche de la photo de mariage dans la section dédiée.